Laboratoire de recherche en science de l’information et de la communication (LARSIC)
École de bibliothécaires Archivistes et Documentalistes (EBAD – UCAD)
Par
Moussa SAMBA
Mor DIEYE
Moustapha MBENGUE
Résumé
L’islamisation au Sénégal a démarré au IXe siècle au nord du pays, dans le royaume du Tékrour avec les invasions des Almoravides qui ont permis la conversion progressive d’une importante partie des populations du Sahel notamment du Sénégal actuel. Donc, avant et pendant la période coloniale, beaucoup de lettrés africains, sénégalais en particulier, ont émergé mêmes s’ils furent considérés d’office par les autorités coloniales comme analphabètes, voire illettrés, parce qu’ils ne lisaient pas, n’écrivaient pas, ne s’exprimaient pas en français. Ceux-ci ont pourtant permis l’émergence d’une riche et abondante littérature très peu connue du public jusqu’à la période contemporaine. Plusieurs raisons expliquent cette situation : d’une part, les textes sont rédigés soit en arabe, soit en langues locales, (wolof, mandingue, pulaar, etc.) et le plus souvent en adjami (ou adjamique). D’autre part, les destinataires de ces textes n’étaient pas tous alphabétisés en arabe et ne pouvaient avoir accès à leurs contenus que grâce à la transcription, à des séances de récitals ou lectures publiques. Notre article tente de mettre en valeur un héritage littéraire bien souvent méconnu du public des chercheurs et tout simplement du public risquant ainsi une dégradation due à l’usure du temps, aux intempéries et à l’action anthropique.
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